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MPOX ET ''VARIOLE DU SINGE'' : LE MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉES PRÉCONISE L'ISOLEMENT ET LE TÉLÉTRAVAIL TOTAL DES L'APPARATION DES SYMPTÔMES
  CIRCULAIRE CAPEB DU 18 SEPTEMBRE 2024

 News du 30-09-2024

Dans un questions/réponses mis en ligne sur son site internet le 23août 2024, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités fixe la conduite à adopter en cas de contamination par le MPOX (ancienne variole du singe). Ce virus étant contagieux, un protocole est défini en cas décontamination qui peut avoir des répercussions pour les entreprises.

- Le MPOX et ses symptômes

Le Mpox (Monkeypox (ancienne variole du singe)) est une maladie infectieuse se caractérisant, notamment, par une éruption cutanée isolée, précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions. Il s’agit d’une zoonose, c’est-à-dire d’une maladie qui se transmet naturellement de l’animal (rongeurs) à l’humain, mais elle se transmet également entre les humains.

Ce virus se manifeste principalement par une éruption cutanée de vésicules remplies de liquide, localisées souvent sur le visage, la zone ano-génitale, les mains, les pieds, ou les muqueuses. Ces éruptions peuvent être accompagnées de fièvre, de douleurs, de démangeaisons, de maux de tête, de courbatures, de fatigue, et d’un gonflement des ganglions lymphatiques.

L’incubation varie de 5 à 21 jours, avec une guérison spontanée en 2 à 3 semaines mais il faut parfois 4 semaines. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours.

Il existe deux types de traitement contre le Mpox :

- symptomatique (antidouleurs, soin des plaies, etc.) ;
- antiviral.

Les principaux modes de transmission sont les suivants :

- Un contact physique rapproché, notamment lors d’un rapport sexuel, par le contact de la peau ou des muqueuses avec les lésions cutanées (boutons ou croûtes), avec une personne infectée ;
- le partage de linge (vêtements, draps, serviettes, etc.), ustensiles de toilette (brosses à dents, rasoirs, etc.), vaisselle, etc., contaminés par une personne infectée ;
- dans une moindre mesure, via les gouttelettes (postillons, éternuements).

En cas de symptômes, il est impératif de consulter un médecin ou le centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic le plus proche (CeGIDD).

En attendant un avis médical, il est recommandé de s’isoler, d’éviter tout contact, et de couvrir les lésions lors des déplacements. Les gestes barrières doivent également être respectés (port du masque, lavage régulier des mains, désinfection des surfaces, et éviter les contacts physiques).

- Conséquences pour les salariés diagnostiqués positifs (et donc les employeurs)

Les salariés diagnostiqués positifs doivent s’isoler à leur domicile pour une durée de 21 jours à partir de la date de début des signes cliniques. Cette période doit être étendue si les lésions ne sont pas complètement cicatrisées à son terme.
Si leur état leur permet et si le télétravail est possible, les salariés concernés diagnostiqués positifs devront télétravailler tout le temps nécessaire à la cicatrisation.
Si le télétravail est impossible, ou si leur état ne leur permet pas de travailler, ils seront placés en arrêt-maladie. Il est à noter sur ce point qu’à ce stade aucune indemnisation dérogatoire n’est prévue pour les salariés dans l’obligation de cesser le travail. Ces derniers seront alors indemnisés dans les conditions de droit commun.

Les cas diagnostiqués devront prévenir l’ensemble de leurs contacts pour qu’ils s’auto-surveillent et qu’ils se vaccinent dans les quatre jours après le dernier contact à risque et au plus tard 14 jours après.

Durant les 3 semaines d’isolement, les cas diagnostiqués doivent respecter des gestes barrières :

éviter tout contact physique avec d’autres personnes, même au sein du domicile ;
porter un masque chirurgical en présence d’autres personnes ;
se laver régulièrement les mains ;
désinfecter régulièrement les surfaces ;
ne pas partager leur linge, literie, vaisselle ou affaire de toilette ;
ne pas toucher les animaux ;
en cas de nécessité de sortir, avec possibilité d’être en contact avec d’autres personnes, porter un masque, éviter si possible les transports en commun et couvrir les lésions.

Les croûtes des plaies doivent être jetées dans un sac poubelle doublé.

En cas d’aggravation des signes cliniques, les personnes infectées doivent contacter le SAMU-Centre 15.


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