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REMISE CARBURANT
  COMMUNIQUE DE PRESSE FNA DU 23/08/2022

 News du 29-08-2022

La FNA obtient enfin la compensation financière tant attendue pour les petites stations-service traditionnelles mais redoute une nouvelle menace.

Annoncé par le gouvernement lors des discussions concernant le paquet législatif « pouvoir d’achat », le décret prolongeant la « remise carburant » est paru ce jour. Depuis le 1er avril, cette remise était de 15 cts HT par litre de carburant. Elle sera désormais de 25 centimes HT/L pour les mois de septembre-octobre et 8.33 cts HT/L pour les mois de novembre-décembre 2022. Mais ce n’est pas tout, cette mesure s’accompagne de l’aide financière tant demandée par la FNA pour les exploitants de station-service.
 
Mise en place depuis le 1er avril 2022, la remise carburant, alors de 15 centimes HT par litre avait pour objectif de réduire les prix à la pompe face à une hausse historique. Cependant, sa mise en œuvre avait engendré des difficultés financières préoccupantes pour les stations-service traditionnelles. En effet, à cette date bon nombre d’entre elles possédaient encore un stock important de carburants non remisés dans leurs cuves. Elles n’ont eu d’autres choix que d’avancer le dispositif de remise des 15 cts HT pour rester compétitives face aux stations à la taille plus conséquente.
 
Un système d’avance remboursable qui n’a pas convaincu
 
La FNA avait alors alerté les ministères concernés afin qu’une aide financière légitime soit versée aux stations. Jacques VAYSSE, président de la branche carburants de la FNA explique : « Le gouvernement avait mis en place un système d’avance pour les plus petites, que nous devions rembourser au plus tard le 16 septembre 2022.

Très peu de gérants ont sollicité cette aide, préférant sacrifier leur trésorerie que d’entamer des démarches administratives pour une avance remboursable. Ce que nous demandions c’était une compensation financière non remboursable ».
 
La FNA a enfin obtenu gain de cause puisque le décret publié ce jour intègre cette fois l’instauration dès septembre, d’une aide non remboursable au bénéfice des gérants de petites stations-service (distribuant moins de 1 000 hectolitres par mois). « Cette aide d’un montant de 3 000 à 6 000 euros en fonction du volume des ventes mensuelles de carburants va permettre de compenser les pertes que nous avons injustement subies lors de l’instauration de cette mesure » se rassure Jacques VAYSSE. « Nous estimons cependant que ce budget n’est pas suffisant pour combler l’écart que les petites stations auront également au 1er septembre puisque le même scénario est à prévoir !

Ces stations auront du carburant remisé à 15 cts HT dans leurs cuves là où celles à forts volumes, achèteront d’ores et déjà du carburant remisé à 25 centimes HT » ajoute-il.
 
Une incertitude pour les quatre prochains mois 
 
L’Etat est garant d’une concurrence saine et loyale. Mais force est de constater que durant les débats parlementaires concernant cette « remise carburant », le réseau TOTAL a bénéficié d’un coup de projecteur du gouvernement. La raison à cela : la remise complémentaire de 20 centimes TTC pour les mois de septembre-octobre et 10 centimes TTC pour novembre-décembre, appliquée par le pétrolier. « Le Ministre Bruno Le Maire en a largement fait la publicité arguant que les automobilistes bénéficieront dès le 1er septembre d’une remise de 50 centimes chez TOTAL ! Or, ce n’est pas son rôle » déplore M. VAYSSE.
 
La FNA a alors interpellé la DGEC (Direction Générale de l’Énergie et du Climat) sur le fait que les stations-service non-membres du réseau TOTAL risquent de voir leur volume des ventes fortement chuter les quatre prochains mois. Cette publicité gouvernementale est au bénéfice, certes, des automobilistes, mais fragilisera à nouveau les autres stations, notamment les indépendantes indispensables au maillage territorial.
 
La fédération a demandé au ministère de s’engager à réunir les organisations professionnelles représentatives pour dresser un bilan en fin de dispositif et accorder une aide complémentaire si dans les faits, un préjudice économique important était constaté pour ces entreprises.
 
 

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