Depuis les années 80, la France voit son maillage de stations-services se désagréger. Pour la FNA, il est impératif de garder voire de relancer ce maillage pour aider les Français à s’approprier progressivement cette transition écologique.
Or, en privilégiant depuis 30 ans la création de points de vente de carburants par les grandes et moyennes surfaces (GMS) alimentaires, le secteur a assisté à la disparition de 35 000 stations-service traditionnelles de proximité.
L’activité de vente de carburants ne bénéficie plus d’aucune aide depuis des années. Cette désertification est très problématique d’un point de vue stratégique. La FNA a toujours plaidé pour que la distribution des carburants ne soit pas vue uniquement comme de la vente d’énergies fossiles mais comme des acteurs de la mobilité des Français, des professionnels, des collectivités.Les stations-service indépendantes ont un modèle économique éloigné des GMS ou des sociétés en propres des pétroliers avec des volumes distribués plus faibles mais cruciaux pour les habitants desservis. Ce fonds, dont le montant est un premier pas, soutiendrala distribution d’énergies décarbonées, de bornes de recharge rapides. Il contribuera à réduire la rupture d’égalité actuelle des usagers au droit d’accès à un point de ravitaillement diversifié.
Un fonds de soutien auquel les organisations professionnelles seront partie prenante
La modernisation des stations-service repose sur des normes strictes et très techniques. Forte de son expérience lors de la gestion du CPDC (Comité Professionnel de la Distribution de Carburants) qui a malheureusement pris fin en 2015, la FNA accompagnera le gouvernement dans la gestion du budget alloué aux stations-services, en fonction des investissements réalisés en travaux de modernisation et de diversification.
« La proposition d’une enveloppe de 15 millions d’euros est la preuve que la problématique de notre métier a bien été entendue et je m’en réjouis. Cependant, je crains que le montant ne soit trop bas puisque les investissements pour nos stations sont très couteux. Il faudra nous organiser afin que chacun d’entre nous puisse en bénéficier de manière objective et cohérente », explique Jacques VAYSSE, président de la branches carburants à la FNA.
La fédération suivra attentivement les débats au Sénat puisque sera également discutée la mesure d’aide à l’acquisition de carburant qui prévoit la remise carburant à 0,30€/L pour les mois de septembre/octobre et une remise de 0.10€/L en novembre et décembre 2022.
Ces dispositifs louables ne devront toutefois pas devenir trop contraignants pour les petites stations-services qui rappelons le, sont toujours dans l’attente d’un rattrapage financier de la part du gouvernement. Chaque nouvelle remise se fait en pratique à leur frais, ces dernières mettant plus de temps à écouler leurs stocks.